Née en Allemagne, identifiée belge et d’origine congolaise, Delphine Wil joue entre les lignes. Formée à la photographie et au journalisme, elle est finalement devenue réalisatrice. Ses projets sonores et cinématographiques portent une attention particulière au récit tout en posant un regard sensible.

En 2017, après quatre années de travail sur son histoire familiale et sur l’évangélisation du Congo, Delphine dévoile Mémoire de missionnaires, son premier film. Elle plonge ensuite davantage dans cette quête personnelle et intime en co-réalisant, avec Jeanne Debarsy, le triptyque sonore Sous l’eau, les larmes du poisson ne se voient pas. Ce projet marque un tournant dans son approche : il ouvre les possibles du médium sonore et s’enquiert du rôle des femmes face aux diktats de nos sociétés. Delphine crée une installation sonore, Mères, sur les maternités douloureuses. Ces idées l’inspirent pour l’écriture de projets de fiction. Enfin, Sans faute, son projet de documentaire sonore actuel, suit une équipe féminine de football sur deux saisons pleines de défis. Chaque nouvelle création est l’occasion, pour Delphine, d’apprendre des autres, de se connaître davantage, de transmettre et d’évoluer.

Delphine est aussi administratrice de l’Atelier de création sonore et radiophonique et membre de l’Association des auteur·rice·s et métiers de la création radiophonique. Elle est, par ailleurs, céramiste, méditante et footballeuse.